09/08/2017 – 07h45 San Francisco (Breizh-Info.com) – « Et pourtant, elle tourne… » aurait murmuré Galilée avant d’abjurer sa théorie de la Terre tournant autour du Soleil.
« Et pourtant, les différences biologiques entre les hommes et les femmes existent… » pourrait murmurer James Damore, cet employé de Google, licencié pour avoir seulement rappelé des vérités scientifiques basiques.
Un manifeste critiquant le bourrage de crâne idéologique chez Google
C’est une histoire presque kafkaïenne. Depuis plusieurs années, les grandes sociétés de la Silicon Valley se sont engagées dans une course folle à la soumission au politiquement correct sous la pression de l’extrême gauche militante. Mois après mois, les évidences scientifiques les plus indiscutables sont enterrées au nom du respect des minorités. Mais, le vendredi 4 août, un grain de sable est venu gripper la machine à propagande. Un manifeste de 10 pages d’un employé de Google a démonté froidement « le bourrage de crâne » imposé aux employés. L’ingénieur, anonyme au début de l’affaire, a soutenu que la différence de représentation entre hommes et femmes dans certains secteurs pouvait être liée à des différences biologiques. Finalement, le grain de sable James Damore a été broyé par la superstructure Google. Mais cette histoire risque de laisser des traces…
Dans ce long texte de 10 pages, il argumente et explique calmement, sans extrémisme, sa thèse. Selon lui, par parti-pris politique, Google a étouffé toute pensée déviante, même argumentée, par volonté de ménager les sensibilités de certains. Cet étouffement des pensées a créé les conditions d’un bourrage de crâne permanent et certaines idées sont « trop sacrées pour être discutées honnêtement ».
Selon lui, ce climat a favorisé l’émergence des éléments les plus extrêmes et autoritaires de l’idéologie bien-pensante. Et l’employé de s’expliquer : « Extrême : toutes les différences de représentation [des minorités, ndlr] sont dues à l’oppression. Autoritaire : il est nécessaire de discriminer [les hommes blancs, ndlr] afin de corriger cette oppression. »
Vient alors sa thèse principale. Pour lui, les « différences dans la distribution des traits [génétiques] entre hommes et femmes peuvent en partie expliquer pourquoi nous n’avons pas une représentation de 50 % de femmes dans les entreprises technologiques et dans les postes de dirigeants. La discrimination pour atteindre une représentation égale est injuste, source de divisions et mauvaise pour le commerce. »
Des réactions outrées sans aucun argument
Dans les heures et les jours qui ont suivi la « fuite » de ce document interne, les militants d’extrême-gauche se sont manifestés dans tous les Éats-Unis et même dans le monde entier. L’immense majorité des critiques de ce manifeste était totalement dépourvue de toute argumentation rationnelle.
Et le licenciement de James Damore le mardi 8 août n’a pas suffi à apaiser la furie obscurantiste.
https://twitter.com/bigglesrocks/status/894190679974457346
Des messages de ce genre sur les réseaux sociaux sont légions. Sans aucun argument, de nombreux internautes n’ont pas hésité à critiquer vertement l’employé.
Pourquoi cette absence d’arguments ? Tout simplement car le texte de l’employé est valide scientifiquement.
Quatre scientifiques valident la pertinence du document
Le site Quillette.com a donné la parole à 4 spécialistes de la question. Nous retranscrivons ici des extraits de leur diagnostic sur ce manifeste.
Le premier d’entre eux est le psychosociologue Lee Jussim, professeur à l’université de Rutgers et récipiendaire d’un prix de la prestigieuse Association des psychologues américains. Et il va droit au but : « L’auteur de cet essai pour Google sur des thématiques liées à la diversité a quasiment tout bon quant aux données scientifiques et à leurs implications. » Et l’américain de critiquer les commentateurs : « Cet essai n’est peut-être pas fondé à 100 % mais […] il se détache très largement de la plupart des commentaires qui ne sont pas plus que des insultes désobligeantes. L’arrogance de la plupart des commentaires reflète exactement le type de supériorité snob qui a amené beaucoup de gens raisonnables à rejeter la Gauche. »
Le deuxième, David Schmitt, a fondé l’une des équipe de recherche interculturelle les plus importantes au monde sur la question des comportements sexuels. Plus nuancé, il valide cependant la thèse principale défendue par l’employé licencié.
« Dans le cas de traits de personnalité, les preuves que les hommes et les femmes puisse avoir différents niveaux moyens de certains traits sont plutôt fortes. […] Mais il ne m’appairait pas clairement à quel point les différences entre sexes sont pertinentes dans les bureaux de Google. »
Geoffrey Miller, spécialiste de la question et professeur à l’université du Nouveau Maxique, est le troisième scientifique interrogé.
« Parmi les commentateurs qui ont prétendu que les faits soulevés par ce mémo étaient faux, je n’en ai trouvé aucun qui comprenait la théorie de la sélection sexuelle, les comportements animaliers et les recherches sur les différences sexuelles. Quand le texte est devenu viral, des milliers de journalistes et de blogueurs se sont transformés en un instant. Eux qui ne comprenaient strictement rien à la psychologie évolutionniste disposent désormais d’assez d’expertise dans ce champ pour critique l’ensemble de la littérature scientifique sur les différences biologiques entre les sexes.
Pour ce que ça vaut, je pense que la quasi-intégralité des affirmations du mémo Google sont scientifiquement fondées. Mieux, elles sont posées précautionneusement et de manière dépassionnée. Son affirmation principale sur les différences entre les sexes sont particulièrement bien soutenues par de grandes quantités de recherches […].
Sur le sujet de l’évolution et de la sexualité humaine, j’ai enseigné pendant 28 années, écrit 4 livres et plus de 100 publications académiques, donné 190 conférences, relu des articles pour plus de 50 journaux et dirigé 11 thèses de PhD.
Qui que soit l’auteur de ce mémo, il a clairement lu de nombreux ouvrages sur la question. Noté de manière honnêtement, son papier aurait été récompensé d’un A- dans n’importe quel cours de psychologie de Master. Ses écrits sont cohérents avec l’état des connaissances scientifiques sur les différences entre les sexes. »
Enfin, c’est Debra Soh, possédant un PhD en neurosciences sexuelles, qui a validé la solidité scientifique du texte de l’employé de Google.
« Dans le champ des neurosciences, les différences sexuelles entre hommes et femmes […] sont considérées comme vraies car les preuves de ces différences (des milliers d’études) sont fortes. Il ne s’agit pas d’une information considérée comme controversée ou sujette à débat. Si vous souteniez le contraire […], on vous rirait au nez. »
Pourtant, l’auteur du mémo le plus célèbre du moment a été limogé.
Google a donc licencié un employé ayant déclaré que Google ne tolérait pas les opinions divergentes. Le tout en appuyant son mémo sur un ensemble de données scientifiques absolument basiques. Heureusement pour le malheureux employé, Julian Assange a proposé de l’embaucher !
1/ Censorship is for losers. @WikiLeaks is offering a job to fired Google engineer James Damore. https://t.co/tmrflE72p3
— Defend Assange Campaign (@DefendAssange) August 8, 2017
NF
Crédit photo : DR
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5 réponses à “Google licencie un employé critiquant les dogmes obscurantistes de l’entreprise”
James Damore n’a pas seulement poussé un coup de gueule contre des idées qui ne lui plaisent pas. Il a protesté contre le climat de dictature intellectuelle qui s’installe chez Google. Pourtant, son texte commence par la phrase suivante : « J’apprécie la diversité et l’inclusion, je ne nie pas que le sexisme existe et je ne suis pas partisan des stéréotypes ».. Il veille donc à sacrifier au politiquement correct ! Mais ça n’a pas suffi.
Quand il parle des différences sexuelles, Damore n’exprime pas une simple opinion personnelle : lui même est un scientifique. Il a obtenu un diplôme de master en biologie des systèmes à Harvard ; il a été doctorant à Harvard (mais n’a pas soutenu sa thèse). Avant d’entrer chez Google, il a été attaché de recherche à Princeton, à Harvard et au MIT sur des thèmes liant biologie et informatique. Ce qu’il dit n’est peut-être pas politiquement correct mais repose sur des fondements scientifiques.
Enfin, Damore ne s’en prend pas tant aux idées en vigueur chez Google qu’à leurs conséquences pratiques dans l’entreprise. Google a mis en place récemment une politique officielle orientée en faveur des femmes. Celles-ci peuvent aujourd’hui obtenir des postes parce qu’elles sont femmes, face à des candidats plus compétents mais masculins. Mais cela va plus loin : selon Damore, il règne chez Google « une intolérance envers les idées et les observations qui ne cadrent pas avec une certaine idéologie ». Son licenciement en a fait aussitôt la démonstration ! Le droit californien interdit de licencier un salarié en raison de ses idées. S’il y a procès (Damore a dit qu’il y songeait), il sera intéressant à suivre.
Google tourne le dos de plus en plus résolument à la culture pragmatique qui a fait son succès. Google Search a réussi il y a vingt ans parce qu’au lieu d’élaborer une savante politique de classement des sites référencés, comme faisaient ses concurrents de l’époque, il s’est contenté d’observer la réalité dans son intégralité. S’il avait, par idéologie privilégié les sites féminins, Google n’existerait tout simplement pas aujourd’hui. Le cap suivi aujourd’hui est des plus dangereux pour l’entreprise.
C’est bien de présenter les dérives empoisonnées de l’entreprise de conditionnement idéologique des google, wikipédia et autres tenants de la bien pensance sur le net. Il serait mieux, en complément, de présenter des ouvrages de qualité et leur auteur qui servent d’antidote à cette subvertion de l’intelligence.
S’agissant de la théorie du genre, vous pourriez par exemple nous présenter l’excellent essai de Bérénice Levet sur le sujet.
Pourtant Google mise tout pour nous faire devenir des mollusques, la preuve avec leur nouveau gadget:
https://store.google.com/fr/product/meet_google_home?sticky_source_country=FR&hl=fr_fr&utm_source=hpp&utm_medium=google_oo&utm_campaign=20170808_hpp_gs_gh_fr_s_d
Assistance à outrance, débilisation, infantilisation, communication virtuel…c’est aujourd’hui
« Et pourtant, elle tourne… » Cette citation est certainement apocryphe, car son abjuration aurait été annulée, cela l’aurait condamné immédiatement pour hérésie, et l’aurait envoyé au bucher… En outre, il n’a pas dit qu’elle tournait, il « aurait » dit : « E pur si muove » qui se traduit plutôt par « et pourtant elle bouge », mais comme il ne l’a certainement pas dit, ça n’est pas bien grave… Il l’a par contre certainement pensé très fort…
[…] comme d’autres entreprises, se soumet avec toujours plus de zèle à cette dictature nous explique l’excellent Breizh-Info qui ajoute que ce totalitarisme mental prend naissance dans les cerveaux […]