La Hongrie fait le choix de la natalité plutôt que de l’immigration

27/06/2017 – 7h30 Budapest (Breizh-Info.com) –Le Premier ministre conservateur  de Hongrie, Viktor Orbán, est connu pour sa rhétorique anti-immigration. Moins pour sa position nataliste. Cela va pourtant de pair. Nos confrères du Visegrad Post font le point à ce sujet.

“[…] il y a en Europe aujourd’hui deux façons de considérer [le déclin et le vieillissement de nos populations]. L’une appartient à ceux qui veulent résoudre le problème démographique de l’Europe à travers l’immigration. Et l’autre point de vue, défendu par l’Europe centrale – et au sein d’icelle, par la Hongrie. Notre point de vue est que nous devons résoudre les problèmes démographiques en nous appuyant sur nos propres ressources et en mobilisant nos propres réserves, et – prenons-en conscience – en nous renouvelant spirituellement.”

C’est en ces termes que Viktor Orbán a une nouvelle fois mis en avant une dychotomie profonde au sein de l’Union européenne lors du 2e Forum démographique du Sommet de la Famille de Budapest s’étant tenu fin mai. Pour l’homme fort de Hongrie, le refus de l’immigration va de pair avec une politique nataliste.

L’immigration, cheval de Troie du terrorisme

Ayant commencé son discours en rappelant la menace terroriste liée à l’immigration, Viktor Orbán a également rappelé que l’immigration changeait la nature et la qualité de vie des peuples d’Europe, et qu’elle représentait donc un risque également du point de vue compétitif pour les pays d’Europe.

Le Premier ministre hongrois s’est fait connaître mondialement lors de son opposition à Bruxelles et à Berlin sur la question migratoire en 2015 en érigeant une clôture à la frontière sud de la Hongrie – et de Schengen – avec la Serbie. Viktor Orbán a depuis rappelé qu’il était prêt à tout pour “protéger les jeunes, les familles”, y compris ériger un mur en lieu et place de la clôture, si cela devenait nécessaire. Pour lui, “Bruxelles est du côté des terroristes”, et l’immigration est hors de question : selon le Premier ministre, les Hongrois veulent “une Hongrie hongroise et une Europe européenne”.

Objectif 2030 : passer le taux de natalité de 1,5 à 2,1

Il s’agit pour le Premier ministre hongrois de drastiquement “renverser la tendance”. Pour se faire, aux mesures déjà entreprises en 2015 – le programme CSOK en particulier, accordant des dons d’Etat pour l’achat ou l’aménagement d’immobilier par des familles de plus de deux enfants – le gouvernement hongrois met en place de nouvelles mesures “pro-familles”. En outre, le gouvernement dépense déjà 5% du PIB hongrois pour les familles.

Les nouvelles mesures annoncées sont les suivantes :

* pour les familles endettées, prise en charge de la dette par l’État à hauteur d’un million de forints (env. 3.300€) par enfant à compter du troisième

* construction et rénovation de crèches pour que toutes les familles y aient accès

* remboursement par l’Etat de 50% du prêt étudiant pour les femmes ayant leur deuxième enfant, et 100% dès le troisième enfant

* réduction supplémentaire des impôts pour les familles ayant plus de deux enfants

En parallèle, Viktor Orbán a également annoncé que la croissance du PIB serait comprise entre 3 et 5 % cette année et que le chômage était en passe d’être résorbé. Ces conditions sont, pour le chef du gouvernement hongrois, essentielles pour favoriser la croissance démographique.

Les mariages en Hongrie ont augmenté également de 40% depuis 2010, selon le député Fidesz Mariusz Révész.

Endiguer la saignée

Si ces mesures paraissent fortes – et elles le sont – c’est parce que la situation est catastrophique. Viktor Orbán ne le cache d’ailleurs pas. “En moins de quarante ans, nous avons perdu un million d’habitants. C’est plus que les pertes que nous avons endurées pendant la 2e Guerre Mondiale”.

L’émigration des Hongrois – en particulier vers l’Europe de l’Ouest – est également un facteur important de la dépopulation. 37% des jeunes prévoient de quitter la Hongrie, au moins temporairement.

Le faible taux de mariages, l’avortement, la perte progressive de la volonté – par individualisme mais aussi beaucoup par manque de moyens – de fonder un foyer sont des facteurs majeurs de la baisse démographique. Mais les espoirs du premier ministre semblent fondés, car en Hongrie, si les statistiques montrent que le taux de fécondité est de 1,5, la moyenne du nombre d’enfants souhaité est presque de 2.

L’urgence est donc indiscutable. Et le gouvernement hongrois ouvre donc la voie à une ère de politique nataliste importante et non-partisane. Il y a bien peu de chances que Viktor Orbán récolte lui-même les fruits de sa politique nataliste car il ne sera probablement plus candidat à une élection dans les années 2030…

Le tournant “illibéral” de la Hongrie prend tout son sens

L’organisation et le soutien du Congrès Mondial des Familles, ainsi que l’intervention de Viktor Orbán lui-même, ont été un symbole fort. Si la Hongrie s’inscrit désormais dans une ligne illibérale, elle reste pourtant un pays européen ordinaire en matière d’avortement ou de “droits des femmes”. Il est à noter toutefois que la Hongrie a cessé déjà de renouveller des aides accordées à des cliniques pratiquant l’avortement.

Mais lors du Congrès, les interventions ont ciblé aussi bien le libéralisme, l’ONU, l’avortement ou encore la promotion du droit des femmes, par opposition aux droits de l’Homme. Pour l’opposition libérale-libertaire, le soutien gouvernemental à ce Congrès, et la place donnée à la religion dans le débat autour de la notion de famille, sont des gestes forts qui font craindre un recul de l’influence des lobbies LGBT.

Crédit photo :  Maxpixel (cc)
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6 réponses à “La Hongrie fait le choix de la natalité plutôt que de l’immigration”

  1. axle munshine dit :

    idée tout aussi mauvaise ! , la Terre ne peut accueillir 10 milliards d’habitants : donc il faut décroitre !!

  2. Nomizoé dit :

    D’après le Visegrad Post, il y a 2 solutions pour garder la jeunesse éternelle :
    1. se faire remplacer par des immigrés –ainsi vous resterez toujours jeune !
    2. la natalité indigène

    De même, quand vous envoyez votre enfant chez le médecin pour un problème de santé quelconque, il y a deux façons de traiter le problème :
    1. le médecin lui donne des médicaments
    2. le médecin vous donne un p’tit Noir en remplacement de votre propre gosse.

    De même, si vous êtes à la rue et sans logement, vous allez voir un propriétaire d’immeuble qui cherche un locataire, vous lui payez un loyer d’avance, et il y a alors 2 façons de procéder :
    1. Vous emménagez dans votre nouveau logement
    2. Vous y installez le SDF qu’est assis avec ses chiens en bas de l’immeuble –car après tout, il a autant besoin d’un logement que vous !


    Plus sérieusement, ça devrait être évident que plus il y a d’immigrés, moins il y a de jeunes Européens. En Europe de l’Ouest, l’invasion du tiers-monde est la principale cause de la chute de la natalité (ou du fait qu’elle ne remonte pas). En Europe de l’Est, le faible taux de natalité n’est pas dû à l’immigration, mais on sait bien que dans n’importe quel pays, la natalité finit à un moment par remonter. Sauf si entre-temps, le gouvernement licrasseux a mis en place un programme de Grand Remplacement.

  3. champoiseau dit :

    Soutien total et félicitations à V. Orban . C’est ce dont nous aurions besoin en France ,pays de mort maintenant ,qui préfère assassiner ses enfants dans leur mère. La terre peut parfaitement accueillir davantage d’êtres humains en ne dépensant plus pour des guerres criminelles.

  4. section69 dit :

    Quand on voit la photo de la gamine c est bien plus agréable que de se tape des barbus ou des rideaux ambulant ils ont bien raison

  5. Acadian dit :

    Vous savez à qui me fait penser cette gamine? A une Américaine d’origine Hongroise, elle aussi. Vanessa Dobos ou Dobosz (les 2 orthographes existent) native de Clear Valley dans l’Ohio, s’est engagée dans l’US Air Force et est devenue la première femme à servir la mitrailleuse 12,7 de General Electric embarquée sur Hélico Chinook UH-46.
    https://commons.wikimedia.org/wiki/File:U.S._Air_Force_Airman_Vanessa_Dobos,_the_first_female_aerial_gunner.JPG
    Vanessa est vétéran de l’Irak et de l’Afgha, elle s’est mariée après la fin de son contrat et est mère de famille. Voici le genre d’immigré dont notre pays a besoin.
    PS Détail savoureux, car je suis branché armes et mécanique: la sécurité de cet engin d’apocalypse (4000 coups/minute!) est, comme vous le voyez sur la photo, un simple démonte-pneus cadenassé pour bloquer la rotation des canons. Simple et efficace.
    PS bis, oui, les yeux sont extraordinaires aussi! ;-)

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