04/02/2016 – 07h00 Paris (Breizh-info.com) – Frédéric Thiriez, président de la Ligue professionnelle de football serait-il un dhimmi du Qatar, c’est à dire un citoyen non musulman lié à un État musulman par un pacte de soumission ? C’est la question que l’on peut se poser après l’ouverture d’une instruction , c’est à dire d’une enquête, suite aux déploiements de banderoles lors du match Saint-Etienne – PSG qui s’est tenu dimanche dernier.
Les supporteurs stéphanois des deux kops historiques, les Magics Fans et les Green Angels, se sont rendus « coupables » d’avoir simplement observé deux minute de silence dans le stade, avant de sortir une banderole «2 minutes pour montrer aux Qataris ce qu’ils ont fait du Parc» suivi d’une autre : «Le Parc est devenu un cimetière. Vous n’emporterez pas votre argent au paradis. Pray for Paris.» puis de : « ASSE/PSG « Argent sale accepté, libertés bafouées, classes populaires écartées, bienvenue au PSG »
Ambiance surréaliste dans le Chaudron, 2 minutes sans bruit de la part des #Ultras. Et c’est triste :( #ASSEPSG pic.twitter.com/ldhHcEFXAP
— Le 12eme homme (@le12emehomme) 31 Janvier 2016
C’en était trop pour le riche président du PSG Nasser Al-Khelaïfi qui a appelé Bernard Caïazzo, le président du conseil de surveillance de l’ASSE pour lui demander des explications et des excuses, et qui s’en est plaint à la LFP ; cette dernière a immédiatement ouvert une enquête, qui pourrait conduire à des sanctions visant le club stéphanois et les supporteurs incriminés.
Ca n’est pas la première fois que les dirigeants Qataris du PSG sont dans le collimateur des supporteurs ; responsables selon la plupart des ultras de France et pour beaucoup d’amateurs de football, d’avoir nettoyé de fond en comble les tribunes du Parc des Princes en évinçant les ultras de Boulogne et d’Auteuil, après avoir rendu l’accès visiteurs au Parc des Princes totalement hors de prix pour les supporteurs suivant leurs équipes respectives . Le tout en ayant accouché d’un Parc des Princes où l’ambiance est plus au stade de consommateurs, de bobos et de peoples qu’au chaudron mythique qui avait fait la grandeur du PSG. Même l’entraîneur, Laurent Blanc, l’admet : « nous aimerions avoir un Parc des Princes avec plus d’ambiance. Mais c’est un problème épineux ».
Depuis le début de la saison à Paris, la tribune visiteurs est très souvent vide de supporteurs adverses, ces derniers boycottant purement et simplement le Parc des Princes en raison du prix et de la politique Qatari.
En novembre dernier, les supporteurs bastiais avaient déployé une banderole : « le Qatar finance le terrorisme » qui avait coûté une amende de 35 000 € à Bastia, signe que la ligue de football ne transige pas avec la moindre réflexion émanant de classes populaires vis à vis de milliardaires étrangers.
Les banderoles de soutien des supporters stéphanois à la contestation parisienne #ASSEPSG pic.twitter.com/eE9j3fURPu
— ADAJIS (@ADAJIS_PSG_fans) 31 Janvier 2016
Le magazine But, par la voix du journaliste Benjamin Danet, ancien supporteur (ancien membre des Magics Fans dans les années 90) est le seul à prendre position contre les agissements et les caprices du président du PSG qui se comporte en France et dans le football comme si la liberté d’expression et d’opinion n’existait pas : dans une tribune intitulée ; « mais comment osez-vous M. Al Khelaifi ? » ce dernier se lâche : « En ce qui me concerne, mais sans la moindre animosité à votre égard, je me plains de votre vision du football. Pas de votre ambition, légitime, ni de vos moyens, colossaux. Vous n’aimez que le strass, et les paillettes, et vous avez clairement chassé les classes populaires du stade, transformant le Parc des Princes en théâtre illuminé sans âme. Je n’approuve pas, non plus, votre politique tarifaire et sécuritaire, excluant à chaque match les supporters adverses qui ne peuvent payer le prix exorbitant de leur place (près de 40 euros) en marge du simple déplacement. Je n’aime pas, mais peu importe. Car après tout, vous êtes libre de vos choix et de vos décisions, conduisant avec succès, il faut bien le dire, le PSG vers les sommets du football européen. Ayant même, et ça aussi il faut le dire, permis à certaines familles de revenir au Parc au bout de trop nombreuses années d’attente.
En revanche, vous devez comprendre qu’en dehors de vos murs du 16e arrondissement, la liberté d’expression est un droit. En France, c’est (encore) le cas. Tout citoyen français a le luxe de ne pas partager votre point de vue et, même, de faire preuve d’humour à votre égard. Ca vous agace ? Peu importe. Oui, les supporters stéphanois (et j’en suis un), ont le droit d’écrire que votre stade est le temple du silence. Ils ont également le droit de faire preuve d’humour, déplacé ou non, en évoquant le cimetière, le paradis et une prière pour Paris. Un humoriste n’aurait aucun souci à le placer dans un sketch, on ne voit donc pas pourquoi il n’en serait pas de même avec des supporters d’une équipe de football. (…)Mais, de grâce, laissez les autres penser ce qu’ils veulent. N’imposez pas aux autres votre propre vision du foot. Qui est et sera à jamais un sport populaire qui, que cela vous plaise ou non, donne le droit à chacun de s’exprimer comme bon lui semble. »
Il est vrai qu’à l’époque où Benjamin Danet fréquentait les tribunes de France, les supporteurs stéphanois pouvaient encore sortir une banderole « Tuer Papin est un devoir civique » lors d’un match contre l’OM, sans finir en prison ou interdits de stade, pendant que les Lyonnais sortaient à leurs voisins stéphanois : « pendant que vos parents crevaient dans les mines, les nôtres inventaient le cinéma ». C’était alors le principe d’un derby, d’un classique du football ; un match qui sentait bon la provocation, la rivalité dans et hors des tribunes, mais aussi sur le terrain et parfois il est vrai, la haine…Par delà les derbys, des banderoles provocantes ou humoristiques ont souvent été sorties par le passé ; on se souvient, à Rennes, le 11 septembre 2002, les supporteurs s’étaient fendus d’une banderole : « comme les deux tours, notre club s’effondre » , pour « commémorer le onze septembre ».
Une période où les journalistes ne s’offusquaient pas – tout cela afin de plaire à quelques investisseurs – pour deux ou trois fumigènes allumés dans les stades. Une période où le stade de football et les groupes de supporteurs étaient, pour les jeunes des classes populaires, l’équivalent d’une MJC aujourd’hui. Mais à public différent, tolérance différente …
Cette période est révolue. Aujourd’hui, alors que le PSG surnage dans le championnat de France, qu’il est devenu le 5ème club le plus riche du monde, place au football moderne et au contrôle total des milliardaires Qataris dans le football. Ne surtout pas lire ou bien évoquer des rapports officiels établissant des liens avec le terrorisme. Ne surtout pas critiquer ou heurter la sensibilité de représentants d’un pays qui – rappelons le – est régulièrement dénoncé par les organisations des droits de l’homme, pratique les châtiments corporels mais également la peine de mort, sans parler du sort réservé à ses travailleurs immigrés ou aux homosexuels dans ce pays …
Simplement accepter, sans rien dire, de porter le sponsor « Fly Emirates » sur son maillot, comme cela devient le cas un peu partout en Europe. Accepter – pour une large partie de journalistes de la presse subventionnée ou pour des consultants « dhimmis » comme Jérôme Rothen employé de Beinsport – de ne pas faire son travail en toute liberté, de ne pas pouvoir tout dire ou tout critiquer. Se taire, hurler avec les loups, dénoncer quelques banderoles, stigmatiser les supporteurs les plus fidèles, et s’assoir en tribune pour assister à la grande messe du football Qatari : Panem et Circenses…
Récemment, la fédération Qatari a poursuivi Theo Zwanziger – une plainte non suivie par les juges allemands – ancien président de la Fédération allemande de football, qui avait déclaré : « j’ai toujours dis que le Qatar était le cancer du football ». Qui pourrait raisonnablement lui donner tort aujourd’hui ? Sans doute par les soupçons de corruption qui pèsent sur l’organisation de la Coupe du Monde 2022 ….
Photo : DR
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7 réponses à “Le Qatar et le PSG sont ils fâchés avec la liberté d’expression ?”
Offensive d’hiver NaZislamiste en Europe, le PS et la gauche collabo comptent leurs electeurs 2017 https://t.co/IOL7mrczSZ
La dhimmitude a déjà commencé non seulement dans le foot mais aussi avec nos politiciens qui s’aplatissent comme des carpettes!
Catharsis de l’état français dhimmi; les traîtres à la lanterne!
Très bel article !
Bravo !
Tout est vrai.
Les arabes sont ainsi fait qu’ils pensent pouvoir tout se permettre et tout acheter avec leur argent sale.
Et en plus , ils nous méprisent profondément , figurez-vous.
La seule réaction a avoir sera un jour de les éjecter de notre championnat de ligue 1.
Et ce jour viendra , j’en suis convaincu.
ce jour viendra si le peuple français se révelle à temps !!!!
Bonjour et bravo pour cet article,enfin un vrai journaliste
La vie est un rapport de force ! La France est ruinée. Leur argent provient du gaz et du pétrole. Les quataris ont négocié un accord fiscal. Enfer fiscal pour les uns, la France est un paradis fiscal pour les résidents et investisseurs quataris.
La France vend beaucoup d’armement et d’équipement là bas. Des politiques sont devenu avocat du Quatar. A la moindre susceptibilité quatari, l’état français réagit, logique, non ?