Le concept de populisme sert à désigner un ensemble assez hétéroclite de mouvements politiques dont les plus anciens sont apparus au 19ème siècle aux Etats-Unis et en Russie. De nombreux politologues ont essayé de définir, avec plus ou moins de bonheur, une essence de ces mouvements. Ainsi, un ouvrage collectif intitulé Peuples et populisme, à la rédaction duquel a participé Pierre Rosanvallon, lui a été récemment consacré et Chantal Delsol vient de publier un ouvrage intitulé Populisme. Les demeurés de l’histoire. Quant à Pierre-André Taguieff, il a consacré une moitié de son dernier ouvrage, La revanche du nationalisme, à cet objet politique non identifié.
Le populisme : un monstre politique
Le mot « populisme » » est utilisé très fréquemment depuis que le Front national a émergé au cours des années 1980. Ce mot, dont les commentateurs médiatiques et politiques sont en général incapables de donner une définition claire est utilisé essentiellement dans le but de ternir l’image de la personne qui est accusée de populisme. Pour la caste au pouvoir, les populistes sont des « monstres », comme on disait sous la Terreur, qui rejettent les manifestations du « progrès » telles que l’effacement des frontières, l’arrêt de l’immigration, l’américanisation culturelle, le libéralisme économique et la mondialisation, la gouvernance européenne, la suppression des Etats historiques…. . De plus, cette caste ne supporte pas les accusations dont elle fait l’objet de la part de ces populistes qu’elle méprise. Ces accusations portent principalement sur la confiscation du pouvoir politique, la paupérisation des classes les moins favorisées – et de loin les plus nombreuses – et l’insécurité culturelle grandissante ; toutes accusations qui sont fondées et que l’oligarchie nie en bloc en accusant les populistes d’être obsédés par des complots et des corruptions parfaitement imaginaires. Remarquons que l’accusation de corruption n’est pas celle qui est faite le plus fréquemment par les populistes mais c’est celle que les membres de la caste dominante mettent toujours en avant afin de caricaturer leurs adversaires principaux – les populistes sont devenus, aujourd’hui, en Europe les principaux adversaires des libéraux de droite et de gauche.
Une autre accusation qui est portée à leur encontre est celle de simplisme. Pour les libéraux, en particulier, les populistes considéreraient que le peuple – dont les libéraux disent très souvent qu’il n’est qu’imaginaire ou introuvable – détient une supériorité morale (par rapport aux « élites »’). Ainsi, dans Peuples et populisme, Pierre Rosanvallon, qui est un libéral de gauche, écrit : « On peut résumer les propos en considérant que la doctrine de l’ensemble de ces partis et des mouvements que l’on qualifie de populistes repose sur une triple simplification. Une simplification politique et sociologique : considérer le peuple comme un sujet évident, défini par sa différence avec les « élites ». Comme si le peuple était la partie saine et unifiée d’une société qui ferait naturellement bloc dès lors que l’on aurait donné congé aux groupes cosmopolites et aux oligarchies ». On trouve dans cet écrit le reproche qui est fait de manière récurrente par les contempteurs du populisme, à savoir que ce dernier aurait pour caractéristique essentielle l’affirmation de la supériorité morale du peuple (le peuple serait la partie saine de la population par opposition aux riches et aux puissants), ce qui est sans doute vrai de certains mouvements populistes et surtout de certains entrepreneurs politiques qui exploitent le filon de la « réaction populiste », mais cette réalité ne permet pas de comprendre la nature profonde de cette dernière.
Pierre Rosanvallon poursuit : « Le populisme considère que le système représentatif et la démocratie en général sont structurellement corrompus par les politiciens et que la seule forme réelle de démocratie serait l’appel au peuple, c’est-à-dire le référendum ». Il fait preuve ici d’une mauvaise foi malveillante à l’égard de ceux qu’il appelle « populistes » et qui, de toute évidence, sont, selon lui, des individus primaires (en plus d’être dangereux). En fait, le problème de la corruption et celui du système représentatif (qui n’est pas la démocratie comme l’a expliqué Siéyès en septembre 1789) sont deux problèmes différents. Rosanvallon les associe pour disqualifier les « populistes » en montrant que ce sont de faibles esprits qui voient le mal partout. Il n’est nul besoin d’aborder la question de la corruption (laquelle est une réalité mais pas seulement dans le milieu de la politique) pour mettre en cause la distorsion que le système représentatif crée entre les préférences majoritaires et celles de la majorité des représentants. Il n’est nul besoin d’insister sur ce fait que de très nombreuses études d’opinion ont mis en évidence. L’opinion des représentants est très décalée par rapport à celle du corps électoral ce qui engendre la crise de la représentation que nous connaissons. Ce décalage se traduit concrètement par la domination que la caste politicienne exerce sur la grande majorité des citoyens, ce qui n’est ni accessoire, ni acceptable. Il n’est nul besoin de dénoncer la corruption de certains élus pour dénoncer la domination de l’oligarchie politicienne que tout républicaniste digne de ce nom ne peut que refuser. Il est vrai que les élites françaises ne sont pas républicanistes mais libérales et que Pierre Rosanvallon est un représentant de l’élite libérale laquelle s’est toujours méfiée de l’opinion populaire. Les libéraux se sont toujours méfiés des peuples et ont donc toujours oscillé entre système représentatif et despotisme « éclairé » ; la gouvernance, dont les européistes bruxellois nous rebattent les oreilles , est d’ailleurs une nouvelle mouture du despotisme « éclairé » du XVIIIème siècle qu’affectionnait le très libéral Voltaire.
Un autre reproche qui est fait aux populistes par les membres de la caste dominante, à l’instar de Pierre Rosanvallon, concerne leur prétendue xénophobie. Sur ce point, ils sont également de très mauvaise foi car on ne peut pas confondre le refus de l’invasion du territoire national par des populations étrangères et la xénophobie. La défense du territoire est un réflexe élémentaire de survie qui n’a rien à voir avec ce que les uns et les autres peuvent penser des envahisseurs.
Chantal Delsol ou le populisme comme refus du déracinement
La philosophe Chantal Delsol a publié cette année un ouvrage consacré au populisme dans lequel elle rabat ce qu’on appelle populisme sur le refus du déracinement, lequel est un corollaire de la mondialisation imposée par les classes dirigeantes occidentales. Elle constate, très justement, que l’opposition qui monte entre les couches les plus occidentalisées (c’est-à-dire celles qui ont complètement intégré les valeurs du libéralisme libertaire et qui sont aussi, en grande partie, les couches les plus diplômées et les mieux rémunérées) et celles qui le sont moins (et qui comprennent surtout les moins diplômés et les moins bien rémunérés) est essentiellement une opposition entre ceux qui refusent toute forme d’enracinement et ceux qui, au contraire, refusent le déracinement provoqué par l’occidentalisation libérale. Il ne fait aucun doute que dans les sociétés européennes contemporaines qui connaissent simultanément l’américanisation culturelle et l’invasion migratoire (deux aspects de l’occidentalisation libérale), la demande de ré-enracinement devient de plus en plus forte et alimente les seuls partis qui répondent à cette demande, à savoir les partis dits populistes.
Le constat est intéressant mais le « populisme » n’est-il que cela ? Sans doute pas, parce que, si le refus du déracinement est un élément essentiel du « populisme » européen contemporain, son importance n’a pas toujours été aussi grande à d’autres époques et dans d’autres régions du monde. Les revendications d’ordre économique ou social ont souvent prévalu, au sein des mouvements « populistes », sur celles qui concernent la préservation de la culture et/ou de la sociabilité propre du peuple même si ces dernières ont toujours été plus ou moins présentes dans les différentes formes de populisme. Le populisme européen contemporain a d’autres fondements que le besoin de ré-enracinement au nombre desquels figurent principalement, d’une part, la dénonciation de la domination exercée par la caste politicienne parlementaire (la dérive oligarchique parlementaire que nous connaissons depuis quarante ans et dont Mirabeau avait entrevu la possibilité dès 1789) laquelle se traduit par un grave déficit de démocratie aggravé par l’absence presque totale de pratiques démocratiques au niveau de l’Union Européenne et, d’autre part, la paupérisation des classes moyennes et défavorisées qui est liée à la mondialisation libérale (c’est surtout en France et en Italie que ces trois ressorts du populisme sont utilisés conjointement par des partis politiques, la Ligue du Nord ayant compris récemment que la force du Front National résidait dans l’association de ces trois thèmes). Notons tout de même au passage que Chantal Delsol s’est réclamée à de nombreuses reprises du libéralisme et qu’il existe en Europe des partis ou des mouvements « libéraux-conservateurs » qui contestent certaines conséquences du libéralisme (l’immigration, le bouleversement des mœurs…) tout en chérissant ce dernier ! Elle fait certes preuve de beaucoup de compréhension à l’égard des populistes dans ce livre mais en prenant soin de garder ses distances avec eux et en se donnant un rôle de pure observatrice impartiale. Il faut lui reconnaître d’avoir analysé le phénomène de manière honnête.
Le constat fait par Chantal Delsol rejoint celui qu’a fait le philosophe Vincent Coussedière qui y a consacré un ouvrage intitulé Eloge du populisme et qui préfère parler de mouvement de réaction populiste plutôt que de populisme. Ce mouvement de réaction populiste serait, selon lui, la manifestation de la volonté de conservation de la sociabilité propre du peuple. Coussedière insiste sur la distinction qu’il faut faire entre le populisme du peuple et celui des entrepreneurs politiques, ce qui n’est pas superflu, tant il est vrai que le second est souvent décalé par rapport au premier. Vincent Coussedière écrit : « Le populisme est donc l’entrée en résistance d’un peuple à l’égard de ceux qui prétendent le gouverner » et plus loin « On voit ainsi que le populisme n’est pas forcément à penser comme la phase terminale de la décadence d’une démocratie, mais peut-être le prélude à la formidable recomposition politique d’un peuple ». Le populisme n’est donc pas nécessairement ce qu’en disent les perroquets libéraux et libéraux/libertaires.
Une analyse pénétrante de Pierre-André Taguieff
Bien connu pour ses travaux concernant le nationalisme, le populisme et le racisme, Pierre-André Taguieff, Pierre-André Taguieff, aborde à nouveau, dans un ouvrage très récent consacré au nationalisme, le sujet du populisme dont il cerne les contours de manière très convaincante. Selon lui, « Il n’y a pas d’idéologie populiste, il n’y a que des synthèses provisoires entre les protestations populistes et telle ou telle construction idéologique. Si le populisme s’avère compatible avec toutes les grandes idéologies politiques (libéralisme, nationalisme, socialisme, fascisme, anarchisme, etc.), il l’est plus avec le nationalisme et le socialisme qu’avec le libéralisme politique ». En effet, les mouvements populistes n’ont pas tous la même motivation. Si les mouvements populistes européens contemporains ont été déclenchés par l’immigration massive que nous subissons depuis quatre décennies, il n’en va pas de même du populisme sud-américain qui vise d’abord à préserver les indépendances nationales (contre les empiètements étatsuniens) et à défendre les intérêts des classes défavorisées (en plus d’affirmer parfois certaines identités indigènes). Les premiers populismes russe et nord-américain étaient centrés sur la défense des intérêts économiques des classes modestes ou pauvres. Les mouvements populistes sont donc très variés et ne partagent pas les mêmes présupposés idéologiques ou philosophiques. Il n’y a donc aucune unité des populismes sur le fond. Par contre, « On suppose que les partis à fonction tribunitienne expriment et organisent la colère de « catégories sociales plébéiennes » qui se sentent exclues du système de participation politique et privées des bénéfices du système économique et du système culturel. Ils donnent à ces catégories populaires un « sentiment de force et de confiance », en ce que « leur colère est officiellement représentée par des mandataires qui leur ressemblent et parlent leur langage mais sous une forme politique articulée ». Ces partis peuvent être dits populistes, et se situent à droite autant qu’à gauche, leur posture contestataire les conduisant souvent à refuser tout classement sur l’axe gauche-droite. On ne doit pas les confondre avec des partis révolutionnaires clairement anti-institutionnels. Ils surgissent aux marges des partis institutionnels, respectant les règles du jeu démocratiques ». (les parties de phrases entre guillemets sont empruntées par Taguieff à Georges Lavau).
Les mouvements populistes apparaissent quand les partis politiques dominants ne relaient plus les demandes insistantes d’une partie plus ou moins importante de la population. « Il faut en effet rappeler que ce qu’on appelle « populisme », aujourd’hui, « naît lorsque le décalage entre l’offre politique et la demande populaire devient trop grand, lorsque les élites se révèlent incapables de prendre à bras le corps les problèmes qu’exprime la société, lorsque les frustrations démocratiques deviennent trop fortes »’’(les parties de phrases entre guillemets sont empruntées par Taguieff à Yves Mény). Ainsi, en France, le parti communiste a-t-il porté pendant des décennies les revendications des couches défavorisées jusqu’à ce que le mirage des sociétés communistes s’évanouisse ; c’est alors que le Front national a pris en charge les revendications de la classe ouvrière puis celles des populations rurales (revendications qui avaient évolué et qu’aucun parti existant ne voulait faire siennes). C’est parce que, dans ce genre de situation, seuls un parti et/ou une personnalité hors du commun et hors système sont en mesure de proposer des solutions innovantes rejetées par la classe politique dominante, que les leaders et les partis populistes partagent un même style ; mais le populisme ne se résume pas à ce style.
La lutte éternelle entre dominants et dominés selon Machiavel
Machiavel considérait que le conflit entre « popolo minuto » et « popolo grasso » était éternel parce que depuis toujours la minorité des humains qui parvient à accaparer suffisamment de richesses et un réel pouvoir politique est toujours tentée d’abuser de ses pouvoirs et d’exercer sa domination sur le reste du peuple. Il considérait aussi que la partie du peuple qui est dominée aspire à ne plus l’être tandis que les dominants aspirent, au contraire, à maintenir leur domination. Machiavel, qui avait lu Cicéron pensait comme lui que la liberté devait être entendue comme aspiration à la non domination et que pour satisfaire cette aspiration typiquement républicaniste il fallait s’appuyer sur les couches dominées qui se sentaient naturellement concernées par le combat contre la domination plutôt que sur les couches dominantes qui s’accommodent très bien de cette dernière.
Les adversaires des populistes (essentiellement les libéraux aujourd’hui) reprochent à ces derniers de flatter le peuple en vantant le « bon sens populaire » ou la qualité intrinsèque de la morale populaire qui constitueraient les éléments essentiels d’une supériorité du peuple par rapport aux élites. Ce reproche n’est pas fondé s’agissant de Machiavel qui n’a jamais écrit qu’il existait une telle supériorité ou un tel bon sens mais simplement que les couches dominées, et qui ne veulent pas l’être, sont celles sur lesquelles les républicanistes pouvaient s’appuyer dans leur combat contre la domination.
Le Florentin n’imaginait pas de flatter les couches dominées en vantant leur supériorité morale mais il approuvait leur aspiration à la liberté (entendue comme non domination) et pensait qu’il fallait les aider à faire aboutir leurs revendications parce qu’il n’était pas possible de compter sur les classes dominantes pour le faire. Pour Machiavel le conflit éternel entre dominants et dominés ne pouvait être confondu avec la démagogie (même si nous savons que de nombreux entrepreneurs politiques désireux d’utiliser le combat contre la domination à leur profit ont fait et font encore preuve de démagogie ; mais ils ne sont pas les seuls à le faire, de nombreux politiciens participant du système de domination le font aussi). En cela aussi il a fait preuve d’une très grande originalité. Précisons au passage que si le « populisme des entrepreneurs politiques » peut se ramener à un style, il n’en va pas de même du « populisme du peuple » qui n’est pas un style mais un combat parfaitement fondé visant à préserver sa « sociabilité propre », comme l’a écrit Vincent Coussedière, mais aussi sa culture propre, ses intérêts économiques et son pouvoir d’auto-organisation, c’est-à-dire ses « droits de souveraineté » (Althusius) contre la volonté de domination des classes dominantes.
Les mouvements « populistes » qui apparaissent dans toute l’Europe correspondent assez bien à ce refus qui se généralise de la domination des peuples par diverses oligarchies interconnectées : coteries politiciennes nationales et « bruxelloise », technocratie européiste et oligarchies financières et industrielles mondialisées. Le « populisme » ne serait donc que l’expression du refus de la domination politique, culturelle et économique exercée par les « gros », les privilégiés. Cette domination se traduit aujourd’hui par toute une série de processus que les dominés refusent très majoritairement : mondialisation libérale génératrice de désindustrialisation, de chômage et d’appauvrissement des classes défavorisées ; immigration pesant négativement sur les salaires et les budgets sociaux et créant, par ailleurs, un trouble culturel générant ce que certains ont appelé l’insécurité culturelle ; imposition de la culture américano-occidentale ; confiscation du pouvoir politique au profit des privilégiés (la référence permanente à la démocratie n’est qu’un leurre et les populistes ont le mérite d’être les seuls à souhaiter l’adoption du référendum d’initiative populaire qui est la seule institution susceptible de mettre un terme à la domination exercée par les partis politiques dont Robert Michels a montré, au début du siècle dernier, qu’ils étaient des organisations oligarchiques ; comme nous l’avons déjà écrit précédemment, Mirabeau avait compris dès 1789 que le système représentatif conduirait inévitablement à une telle confiscation).
Le populisme ne peut donc pas être réduit de manière caricaturale au conflit entre un peuple qui serait moralement supérieur et des élites nécessairement corrompues ; il est une expression du conflit récurrent qui oppose la majorité dominée à la petite minorité dominante. Le populisme est une forme moderne de la lutte millénaire menée par les dominés – le peuple des populistes – contre les classes dominantes dont Machiavel pensait qu’elle était un élément essentiel de la mentalité républicaniste et dont il voyait une manifestation emblématique dans la retraite de la plèbe sur l’Aventin (493 avant JC) qui conduisit à la création du tribunat de la plèbe, institution qu’il considérait comme la plus intéressante de toutes les institutions républicaines romaines.
Comme l’a écrit Vincent Coussedière (voir supra), il n’est pas interdit de penser que le « populisme » puisse être, dans un futur plus ou moins proche, à l’origine d’une rénovation politique très innovante ; cette recomposition politique pourrait se traduire par la création d’une démocratie référendaire permettant la libre expression des contestations des classes dominées.
Cette lutte des classes dominées peut difficilement être conduite par des membres ou des partis de l’oligarchie dominante mais il arrive parfois qu’un parti du système dominant s’appuie sur certaines protestations des dominés pour arrondir son capital électoral ; cela ne dure jamais très longtemps. Il arrive aussi que des aventuriers de la politique n’ayant pas accès à la direction d’un parti dominant créent leur propre parti afin de capter les suffrages ou le soutien d’une fraction plus ou moins large des classes dominées. Ce type de personnages correspond au leader charismatique caricatural mis en exergue par les libéraux (et autrefois par les marxistes). Mais, une fois encore, il convient de distinguer le populisme des entrepreneurs politiques et celui du peuple qui, lui, est fondamentalement l’expression du refus de la domination politique et/ou culturelle et/ou économique exercée par la classe dominante.
B. Guillard
Pierre-André Taguieff – La revanche du nationalisme – Editions PUF
Chantal Delsol – Populisme. Les demeurés de l’histoire – Editions Le Rocher
Vincent Coussedière – Eloge du populisme – Elya Editions
Catherine Colliot-Thélène, Florent Guénard, Pierre Rosanvallon, Chloé Gaboriaux et Juliette Roussin – Peuples et populisme – Editions PUF
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