04/12/2014 – 08H00 Nantes (Breizh-info.com) – Deux femmes d’origine algérienne comparaissaient mardi devant le tribunal correctionnel de Nantes pour avoir violemment agressé une infirmière du CHU. Une affaire emblématique des agressions de plus en plus fréquente dont est victime le personnel des hôpitaux.
Selon Ouest-France (03/12/2014), qui rapporte l’affaire, le 23 mars 2013 en début de soirée une femme qui souffrait de douleurs abdominales s’est présentée aux urgences du CHU de la cité des ducs accompagnée de sa mère. Estimant que le personnel soignant ne s’occupait pas assez vite de son cas « en raison de son origine », la jeune femme a commencé à insulter le personnel soignant avant de s’en prendre violemment à une infirmière, lui déchirant sa blouse et la rouant de coups avec l’aide de sa mère, ce qui a valu à la victime 9 jours d’ITT.
A l’audience, les deux prévenues ont carrément nié les faits, affirmant que c’est l’infirmière qui les avait insultées. Pas de chance, l’agression avait eu lieu devant de nombreux témoins.
Finalement le tribunal a condamné la mère et la fille à 15 jours de prison avec sursis. La victime percevra 600 euros dedommages-intérêts.
La sécurité des personnels dans les hôpitaux se pose avec acuité depuis plusieurs années. En août 2013, L’Association des médecins urgentistes de France (Amuf) avaient déjà tiré la sonnette d’alarme. Dans un communiqué, elle exhortait les ministres de la Santé et de l’Intérieur de l’époque à «répondre concrètement à ces situations explosives et intenables, tant pour les usagers du service public que pour soignants et médecins». En cinq ans, précisait l’Amuf, les agressions contre le personnel de santé «ont augmenté de plus de 80 %». Depuis les choses ne se sont pas améliorées. Bien au contraire.
Photo : Adam Bishop/Wikimedia (cc)